jeudi 10 juillet 2014

Derrière ma vitre de pluie.


Derrière ma vitre de pluie, je regarde les nuages étouffer le soleil. Derrière mon écran de larmes, je vois la lumière qui s'éteint peu à peu, sans qu'on y puisse rien faire. Le vent caresse les branches qui me font un dernier salut dans le silence de la nuit qui s'installe. Les silhouettes des arbres vont disparaître mais seront pourtant là, toujours. Sans pouvoir les distinguer, je continuerai de les chercher du regard, de les imaginer, de me forcer à ne pas les oublier... derrière ma vitre de pluie, derrière mon écran de larmes. Et puis je les oublierai. Parce-qu'on oublie tout. Et la nuit passera, comme toutes les nuits, comme toutes les vies. Un nouveau matin commencera. Le soleil gagnera sur les nuages... un moment brillera... le temps d'un matin. Vite passé... trop vite... avant de succomber à son rituel éternel, derrière ma vitre de pluie. Mon écran de larmes.